Dans la nuit de mardi à mercredi, le cabinet de radiologie de la polyclinique de Trégor a été pris pour cible : des vitres ont été brisées et la façade taguées d’un « Bonfils collabo ».
Cette action visait particulièrement Remy Bonfils, médecin légiste et radiologue connu pour pratiquer des tests osseux au service de l’état. Cette action cherche à mettre en lumière les actes de ces flics en blouse blanche, acteurEs trop souvent oublié.e.s, de la repression.
Ces tests, aussi intrusifs qu’humiliants, comportent des radios pour étudier la calcification des os du poignet ainsi que des examens approfondis du corps (palpation des seins, prise du poids, de la taille, examen de la dentition et de la pilosité, …).et servent à expulser et enfermer celleux qui sont considérés comme majeur.
Parce que les medecins sont au service des technologies du contrôle et de la surveillance.
Parce qu’ielles servent l’état et ses logiques sécuritaires.
Parce que sous couvert d’éthique, leur déontologie leur permet de se déresponsabilisé de leurs actes.
Parce qu’iels cherchent à faire rentrer nos corps dans des normes sociales et morales en particulier en ce qui concerne le corps des femmes et la reproduction.
Parce qu’ielles cherchent à étouffer nos « déviances » à coups de cachetons et de diagnostiques.
Parce qu’ielles travaillent main dans la main avec les entreprises pharmaceutiques et tous les acteurs des projets mortifères sur des humains et non-humains (recherche adn, génétique, biotechnologie, …) et cherchent à faire rentrer toujours plus de technologies dans nos vies et dans nos corps.
Parce qu’iels pensent savoir ce qui est bon pour nous.
Iels ne sont pas neutres, iels sont responsables et sont nos ennemis, le silence de la pacification a assez duré.
Attaquons les partout, elleux et les entreprises où ielles travaillent.
Par ces actes nous exprimons aussi notre solidarité avec les personnes qui font le choix de la critique par l’attaque.
Solidarité et couRAGE aux compagnon.e.s qui ont mené l’offenssive, sans médiation contre les rouages matériels du contrôle des personnes avec ou sans papiers. Ielles sont aujourd’hui accusées de plusieurs attaques (notamment) contre la construction d’un centre de retention à Bruxelles et contre le monde qui les produit.
N’attendons pas demain pour mordre la main de celleux qui s’érigent en maitre et expert.
Déchainons nos corps et nos envies.
Quelques joyeuses enragées contre le monde et son monde.
[Publié sur inndymedia nantes, vendredi 23 décembre 2016]