Compte rendu du procès de deux personnes arrêtées pendant les évènements contre la loi El-Khomri à strasbourg.
Lundi 20 juin. Nous sommes convoqué.e.s au TGI de Strasbourg. Ces procédures font suite à une opération d’interpellation, le 9 avril en fin de manif’ contre la Loi Travail, qui est partie en mêlée entre la BAC et des manifestant.e.s et a finalement débouché sur une énorme intervention de la flicaille et de militaires pour mater la colère des personnes solidaires. Quatre ont été inculpées depuis. Deux d’entre nous comparaissent à la même audience : P., accusée de dégradations (des tags (loi, travail, retrait des deux / Mort à l’Etat / (A)), à l’origine de la première tentative d’interpellation); O., pour violence sur une flique en civil (jetée à terre) ; avec pour chacun.e rébellion lors de leur arrestation et refus de signalétique (empreintes, photos, ADN). N’en déplaise à certain.e.s militant.e.s à toute la phraséologie victimaire qu’on peut trouver dans leurs discours, l’intervention de la BAC n’était pas une « provocation » ou du « harcèlement » envers des « militants ». C’est la réponse logique de l’Etat à tout ce qui déborde du cadre contestataire toléré.