Il y a très certainement plusieurs façons de comprendre la lutte anarchiste : depuis la plus fantaisiste, où les personnes peuvent croire que par le simple fait de désirer la transformation de la société, celle-ci arrivera ; en passant par la vision des « révolutionnaires cybernétiques » qui arrivent à croire qu’en postant la lutte [sur internet] elle se réalisera ; ceux qui assis tranquillement attendent qu’arrivent d’elles-mêmes les conditions pour attaquer, tandis qu’ils « s’endoctrinent » tels de vils religieux ; ceux qui décident de passer à l’action et faire de leur vie l’anarchie même ; et aussi ceux qui pensent pouvoir jouer avec les droits que l’État même leur donne, les anarchistes civiques.
C’est sur ce dernier point que nous nous arrêterons pour réfléchir.
Nous continuons de lire et écouter des compagnons anarchistes qui au sein de leur discours persistent à revendiquer la désobéissance civile comme un acte pour mener le conflit contre le Pouvoir et l’autorité. La plupart du temps parlant de vouloir « les détruire d’un coup à travers des actes de simple désobéissance basée sur leurs droits civiques », ce qui en soi est une contradiction, totalement différent à ce que certains anarchistes entendent par la lutte, ses moyens et ses fins.