Pierleone Porcu / tiré de : “L’Esplosione – foglio anarco-nichilista di corrispondenze sovversivo-insurrezionali”, Gennaio 2001, Anno 0, n° 0. [Traduit par Attaque]
Le fait de persévérer n’est ni facile ni confortable, quand cela signifie savoir, face à soi-même, qu’il faut résister chaque jour aux petites satisfactions alléchantes d’une vie confortable et sans soucis.
La lutte est âpre, dure, ouverte, violente, procure douleur et endurcit les cœurs. Souvent, il n’y a rien d’agréable ni de satisfaisant, sauf le fait de savoir, face à soi-même, que par ce chemin passe son auto-libération, individuelle et collective.
Nous ne devons jamais oublier qu’à chaque fois que nous cherchons le compromis, la médiation, en échange d’un peu de trêve, nous nous trompons, nous nous rapprochons de l’ennemi que nous combattons, jusqu’à devenir un utile soutien de celui-ci, semblables finalement à ces forces qui, chaque jour, le soutiennent.
En tant que révolutionnaires anarchistes, nous maintenons toujours qu’il n’y a pas d’autre solution à la question sociale que celle qui passe par le chemin de la destruction de toutes les institutions existantes ; cependant, au-delà des vagues promesses théoriques, les compagnons qui vont concrétiser cela dans l’action sont très peu nombreux.