Le 21 juillet 2016, entre 150 et 200 anarchistes du camp « No Border » de Thessalonique ont attaqué les bureaux de l’Organisation Internationale de la Migration (OIM), qui est un des sales acteurs participant à l’application des « retours volontaires », autrement dit des expulsions de sans-papiers. En quelques minutes, les locaux de l’OIM ont été saccagés: tags et peintures sur la façade et les murs intérieurs, mobiliers (chaises, ordinateurs) et documents retournés et détruits… (Une vidéo du saccage est visible ici)
Un texte a été lu et des tracts [cf le contenu ci-dessous] ont été distribués tout le long du chemin en direction du camp « no border ».
Ceci fait partie d’une des nombreuses actions qui se sont déroulées ces derniers jours. Parmi elles, il y a eu des actions directes et manifs à Thessalonique et dans les zones proches de ce que l’on appelle « les centres de transfert », qui sont en réalité des prisons. Entre autre: le saccage de la mairie de Thessalonique. Des bus de la compagnie de transport ont été arrêtés de force par la manif (partie de l’université « Aristote ») pour les repeindre de slogans. Les consulats d’Espagne, des Philippines et de la Suisse ont également été tagués.
« Fermons l’OIM – Au bénéfice de tous!
L’Organisation Internationale de la Migration (OIM), en tant que la deuxième plus grosse agence intergouvernementale dans le monde, est l’un des plus gros acteurs au niveau mondial en matière de gestion de la migration.
« La gestion de la migration au profit de tous » est le thème phare de l’OIM.
Mais qui en réalité en tire les bénéfices?
Une des missions majeures de l’OIM est d’aider le système migratoire mondial par des soi-disant « retours volontaires ».
En février 2016 par exemple, l’OIM a organisé l’expulsion de 135 afghans vers Kaboul. En recevant 700 euros chacun, ces afghans ont été contraints de signer leur « retour volontaire » vers l’Afghanistan – les « alternatives » offertes sont des expulsions par la force ou l’emprisonnement. De plus, le paiement des prestations sociales dépend souvent de l’implication des migrants dans les services de conseils de l’OIM au sujet des options de retour.
L’OIM sert exclusivement les intérêts des gouvernements de ses Etats-membres et leurs politiques « anti-immigrés ». Le fait de prétendre que la migration doit être gérée et contrôlée, est la base pour diviser les migrants entre ceux qui sont exploitables et ceux sans valeur, ceux qui sont en situation légale et ceux qui ont des faux papiers.
La gestion migratoire a de nombreux visages: la lutte contre l’immigration illégale et le développement du contrôle aux frontières en sont seulement quelques uns, l’OIM et l’agence Frontex sont leurs serviteurs. Car les contrôles migratoires et les frontières perpétuent le système capitaliste et les inégalités sociales et racistes.
Abolissons toutes les frontières ! Pour une liberté totale de mouvement !
Fermons l’OIM – Au bénéfice de tous ! »
[Résumé d’un article en anglais de insurrectionnewsworldwide et d’un article en allemand de « Aus dem Herzen der Festung »]