[Besançon] On n’a pas de tickets, mais on a des pavés !

Ou quand le mot « incontrôlables » prend tout son sens…

soyons_incontrolables-1024x785Comme souvent, le dernier tramway en direction du quartier des 408 et de Planoise fait régulièrement l’objet de contrôles accrues par les chiens zélés de « Ginko – Besançon Mobilités » (qui appartient à la multinationale des transports « Transdev »). Ces derniers sont souvent accompagnés par la police, qui a accentué sa présence dans les transports pour intimider tous ceux qui ne veulent et/ou ne peuvent pas payer pour se déplacer, mais aussi pour épauler les contrôleurs durant leurs opérations de traque aux pauvres. Ces merdeux, que l’on reconnaît parfaitement grâce à leur uniforme, ont reçu la monnaie de leur pièce dans la nuit du 14 au 15 juillet: un contrôleur a été sérieusement amoché après qu’un cailloux ait traversé la vitre de son véhicule, plusieurs bus et tramways ont eu leurs vitres brisées, du mobilier urbain détruit, les voies du tramway ont été bloquées à plusieurs endroits à l’aide de divers objets incendiés, nécessitant l’arrêt complet de la circulation des trams pendant plusieurs heures et provoquant de nombreux retards. Pour l’heure, aucune personne n’a été arrêtée. Restons attentifs et réactifs sur les possibles suites répressives et judiciares que le pouvoir a d’ores et déjà annoncés.

Depuis la mise en circulation du tramway, plusieurs affiches ont décoré les murs de la ville (voir ici, encore ici et ). Comme partout, le tramway – en tant qu’infrastructure urbaine, moyen de transport et de contrôle – promet le bonheur aux riches, et naturellement l’enfer aux pauvres.

C’est la première fois qu’une révolte d’une telle ampleur explose à la gueule de la compagnie de transport « Besançon mobilités » (Transdev) depuis la mise en place du tram. Nous saluons cette révolte et nous ne pouvons que partager la nécessité de perturber les flux et de détruire les infrastructures de transports. A tout moment, il est possible de briser la routine du capital et de s’attaquer à ceux qui permettent à ce monde d’oppression et d’exploitation de tourner et de perdurer.

Des contributeurs au Chat Noir Emeutier.

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Dans la nuit de jeudi à vendredi, une voiture de contrôleurs des transports Ginko a été la cible de jets de pierres. Selon la direction des transports bisontins, les agents en question auraient été victimes d’un véritable guet-apens. « L’un d’entre eux a été blessé au visage par un jet de pierre », précise Pascal Gudefin, le directeur du tramway. « Il souffre d’une triple fracture du nez qui a nécessité douze points de suture. »

Des échauffourées auraient également eu lieu dans le secteur de la gare. En tout, deux bus et deux tramways, a priori, auraient eu leurs vitres brisées. Sur l’ensemble des points chauds, des poubelles auraient également été incendiées.

Ce matin, dès 6 h, Ginko vérifiait l’ensemble de ses 14,5 km de voies pour enlever les éventuels détritus qui auraient pu gêner la circulation. Vers 8 h, les lignes 1 et 2 du tram reprenaient progressivement. Il faut encore s’attendre à quelques retards dans la matinée.

Estrepublicain, 15/07/2016

[…] Selon le parquet de Besançon, aucune interpellation n’a été réalisée dans la nuit. Un dossier est ouvert. L’enquête se poursuit. […] Lors de leurs interventions, les policiers ont été également pris pour cible par des jets de pierres. […]

Estrepublicain, 16/07/2016

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Une voiture de contrôleurs des transports Ginko a été la cible de jets de pierre alors qu’elle passait à Planoise à Besançon ce vendredi 15 juillet 2016 vers 00 h 30. Plusieurs feux de poubelles se sont également produits et ont été jetés sur les rails du tramway. L’un des contrôleurs a reçu une pierre au visage qui aurait traverser la vitre de la voiture. Résultat : triple fracture du nez et de la mâchoire qui a nécessité douze points de suture. 

Selon Estelle Méléard, directrice Marketing et Commerciale Besançon Mobilités, il s’agirait d’un « guet-apens » qui a été « très difficile à vivre pour les personnes se trouvant sur place ».

Les lignes 1 et 2 ont été interrompues ce vendredi à 6 heures. A 8 heures, la circulation des lignes 1 et 2 s’est rétablie progressivement. Des retards sont à prévoir sur le réseau tram.

« Il a fallu attendre que ça se calme à Planoise avant de remettre en circulation les transports », nous précise Madame Méléard, « il a également fallu nettoyer les rails des tramways sur lesquelles des poubelles ont été brûlées ». Selon un témoin, il y aurait même eu un congélateur jeté sur les voies du tram.

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Les chasubles rouge de la CGT fidèles à eux-mêmes:

Dans un communiqué de ce vendredi, la CGT indique qu’« En ces temps de vacances et d’insouciances, nous venons d’apprendre qu’une équipe de vérificateurs s’est fait sauvagement agresser hier soir. Alors qu’ils sécurisaient le parcours du tram dans Planoise, des jets de pierres se sont abattus sur eux. L’un d’entre eux est à l’hôpital avec la mâchoire fracturée. »

Le syndicat ajoute que « Ce matin le tram n’a pas pu rouler, il fallait nettoyer les séquelles de la nuit et déblayer les restes des feux allumés sur la voie. » Et d’ajouter que « Évidement par rapport à ce qui s’est passé à Nice, cela est dérisoire, mais la CGT demande à ce que la Direction de Transdev et les pouvoirs publics prennent rapidement les mesures nécessaires pour que cela ne se reproduise plus. »

La CGT conclut en précisant que si ce n’est pas le cas, des actions seront prévues à la rentrée.

macommune.info, 15/07/2016