[Mis-à-jour, 09/11/2014]
La presse évoque ce dimanche matin l’arrestation de 5 manifestants (âgés entre 16 et 37 ans, dont deux mineurs) suite aux émeutes de la veille: l’un pour avoir « attaqué un agent de police », les quatre autres pour « incendies de mobilier urbain ». Par ailleurs, six flics mobilisés pour la soirée ont été blessés.
___________________________________________________________________
Castilla-Leon. Manifestations contre l’aménagement de la la plaza de toros de la ville
Au moins un détenu lors de la troisième nuit d’affrontements à Burgos
La troisième nuit consécutive d’émeute à Burgos lors des manifestations contre les travaux d’aménagement intégral de la plaza de toros de la ville s’est soldée par une arrestation, des vitres de banques brisées et des dégâts contre le mobilier urbain.
Les sources policières ont assuré que le détenu, qui s’est confronté aux anti-émeute de manière violente, passera la nuit au commissariat et sera mis à la disposition de la justice demain.
L’assemblée convoquée contre les travaux de la plaza de toros s’est transformée en une manifestation qui s’est dirigée jusqu’au domicile du maire de la ville, Javier Lacalle [celle de jeudi s’était rendue plaza de toros et celle de vendredi à Gamonal].
Elle s’est rendue face à la résidence du premier édile de Burgos [plaza de San Agustín], où s’est déroulée la première arrestation et les premières charges policières, tandis que des manifestants ont lancé contre les anti-émeute des poubelles métalliques et autres éléments du mobilier urbain et ont lancé des pierres contre plusieurs véhicules de police.
Une partie des manifestants s’est dirigée ensuite vers le centre ville [rue San Pablo, Plaza del Cid, rue Santander et Plaza España], où elle a fait tomber plusieurs vitres d’agences bancaires comme celles du siège de la Fundación Caja Burgos et de la Caixa, dans la Casa del Cordón, et des agences de la Banco Popular, Bankinter et BBVA notamment.
De petits groupes, formés en majorité de jeunes, ont renversé dans plusieurs rues des containers à verre ou à poubelle et incendié une partie d’entre eux.
Un groupe d’une centaine d’entre eux s’est regroupé ensuite face au commissariat de la police nationale, protégé par des effectifs d’anti-émeute.
A cette heure, aucun communiqué officiel n’indique le montant des dégâts et on ne sait pas s’il y a plus d’arrestations, ni le nombre de personnes contrôlées par la police.
Traduit de l’espagnol de EFE par brèves du désordre, 08 de noviembre de 2014. 23:45h
***************************************************************************************
Les 6 et 7 novembre, des groupes d’incontrôlables ont rompu le déroulement pacifique des marches initiées par « l’assemblée contre la spéculation » contre les travaux d’aménagement de la Plaza de Toros dans le quartier Gamonal de Burgos (pour un montant total de 5,6 millions d’euros).
Dans la soirée de jeudi, des appels à se disperser sont lancés au niveau du 117 de la rue Vitoria par les organisateurs*, ce qui n’est pas du goût d’une centaine de manifestants qui décident de repartir en cortège sauvage à travers les rues et de bloquer la circulation de la rue vitoria: poubelles renversées et incendiées, mobilier urbain détruit, attaques à coups de pierres et de bouteilles d’une banque santander et des bureaux du conseil municipal. Les émeutes ont duré pendant près d’une heure, alors que les forces répressives tentaient de casser la manif en tirant dans le tas aux flashball. L’émeute s’est terminée vers 22h. Deux vidéos des émeutes sont visibles ici et là.
En janvier dernier, la lutte contre l’aménagement du quartier de Gamonal – lancé par la municipalité (urbanistes et politiques avaient révu de convertir la rue vitoria en un boulevard et de construire un gigantesque parking souterrain) – a fait plier la mairie, qui a décidé d’arrêter momentanément les travaux depuis.
Reformulé de la presse espagnole, 7 et 8 nov. 2014
* « l’assemblée contre la spéculation » n’a d’ailleurs pas tardé à « condamner ces violences » qui ont suivi et aurait appelé à la dispersion par rapport à la présence « d’éléments incontrôlables » au sein de la manif.