Archives de catégorie : Anti-nucléaire

[Toulouse] Véhicules de ‘Toulouse Métropole’ cramés en solidarité avec Damien !

Incendie à Toulouse Métropole

Dans la nuit du 21 au 22 janvier, 4 véhicules de Toulouse métropole sont partis en fumée.

Après s’être discrètement introduit.e.s sur le parking de cette entreprise, on a foutu le feu aux caisses qui étaient garées.
Une petite contribution à la critique de la métropole, et de la manière dont elle pourrit nos vies.

Solidarité avec Damien, incarcéré à Fleury.

[Publié sur iaata.info, lundi 23 janvier 2017]

[Berlin, Allemagne] SPIE = Collabo de l’industrie nucléaire et carcérale = En feu

spieEn solidarité avec toutes les personnes qui luttent en prison ou dans les rues, nous avons incendié cette nuit [3 octobre 2016, NdT] une voiture du constructeur de prisons ‘SPIE’. Nous relions directement notre action avec les compagnon-nes de Toulouse qui ont agi de la même façon dans la nuit du 20 au 21 septembre. SPIE est une énorme entreprise, qui a par exemple participé à la construction d’une prison à Leuze-en-Hainaut (Belgique). Depuis des années là-bas, une lutte intense est menée contre l’industrie carcérale. Il y a une liste noire des entreprises dont les moyens de production sont attaqués. Mais des responsables importants ont reçu de la visite chez eux. C’est ce qui s’est passé par exemple pour le directeur de la prison de Bruges, qui s’est fait cramer ses voitures devant chez lui.

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[Magdebourg, Allemagne] Plusieurs véhicules de la police fédérale et de la Deutsche Bahn partent en fumée

190000« Quasiment l’ensemble du parc automobile de la police fédérale a été détruit par le feu à Magdebourg. » (D’après un article de la presse régionale)

Dans la nuit de mercredi à jeudi 8 septembre, nous avons mis le feu au parc automobile de la police fédérale à Magdebourg.

Sept véhicules de police stationnés à la gare centrale de Magdebourg sont partis en fumée, de même que onze véhicules de la ‘Deutsche Bahn’. La presse écrit que les dégâts sont estimés à 750.000 euros.

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[Toulouse] Sabotage contre le nucléaire

Creve le Nucleaire

Attaque de RTE et de la SNCF

Dans la nuit du 10 au 11 aout, nous avons crevé les pneus de plusieurs véhicules de « Réseau Transport Electricité » et d’un véhicule de la SNCF, qui entre autres tares, convoite les déchets nucléaires. 

La lutte contre le nucléaire peut être menée partout, à tout moment.

Nous avons entrepris cette action pour exprimer notre solidarité avec les individu.E.s qui se battent contre la poubelle nucléaire à Bure.

Par cette modeste attaque, nous saluons également les compagnonnes accusées de braquages à Aachen et les compagnon.NE.s des CCF, contre lesquel.LE.s la répression ne faiblit pas.

Individu.e.s ici et maintenant

[Publié sur indymedia nantes, 11 août 2016]

[Berlin, Allemagne] Salutations incendiaires aux révoltés en France

Une pelleteuse de Vinci enflammée pour saluer les révoltés en France

182329Comme l’ont signalé quelques textes d’explication, le groupe de BTP ‘Vinci’ est critiqué en France en raison de son implication dans des projets comme ceux de l’aéroport sur le territoire de la ZAD, de construction de centrales nucléaires et de prisons. Parfois, des véhicules de ‘Vinci’ brûlent là-bas.

Il nous est donc venu à l’idée qu’une pelleteuse de Vinci en flammes serait certainement une salutation adéquate aux révoltés en France, aux blessés des manifestations et aux prisonniers.

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Une contribution en vue du procès à Gênes pour « provocation aux crimes et délits »

Le 7 mai 2012, à Gênes [Italie ; NdT], le PDG de l’époque d’Ansaldo Nucleare, Roberto Adinolfi, est blessé par balle à une jambe. Deux compagnons anarchistes, Alfredo Cospito et Nicola Gai revendiquent cette attaque et sont encore détenus dans la prison de Ferrara.

Après ce heurt, afin d’œuvrer à son propre maintien, le système s’est organisé pour amoindrir et contrecarrer le sens de ce qui s’était passé, en le discréditant et en le criminalisant pour que ça ne se répète pas. D’un côté, la répression et la police ont mené différentes perquisitions contre des personnes, en ville et ailleurs ; de l’autre, le Pouvoir a fait bouger les institutions et la presse, qui, étant donné leur interdépendance, ont pleinement collaboré.

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[Helsinki, Finlande] Incendie de deux véhicules de l’entreprise de sécurité privée ‘Securitas’ – 29 mars 2016

Nous prenons la responsabilité de l’incendie solidaire du 29 mars 2016. Nous avons incendié deux voitures de l’entreprise de sécurité privée ‘Securitas’. Par cette attaque, nous voulons mettre en lumière la coopération entre ‘Securitas’ et l’entreprise d’exploitation d’énergie nucléaire de Fennovoima qui est connue pour sa destruction de l’environnement.

Le 1er avril sera le premier jour où Securitas sera en charge du chantier à Hanhikivenniemi, lieu où la dernière centrale nucléaire doit être construite. Avec cet incendie, nous accueillons ‘Securitas’ à Fennovoima !

Nous voulons envoyer notre solidarité à Monica et Francisco !

Et à tous les prisonniers dans le monde !

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[Traduit de l’anglais de act for freedom now / source en finlandais ici]

[Limoges] Sept camions de Vinci incendiés en solidarité ! (26 janvier 2016)

Sept camions d’Eurovia incendiés par des Zadistes dans la nuit

Trois foyers ont été allumés sur le site limougeaud d’Eurovia situé en zone sud. Les auteurs ont signé leur acte d’un tag : « ZAD PARTOUT ». 

Sept camions d’Eurovia Limousin Poitou-Charentes, filiale du groupe Vinci – l’entreprise intervenant sur le site de l’aéroport de Notre Dame des Landes-, ont été incendiés en zone sud de Limoges mardi soir, aux alentours de 22h30. 

Un tag « ZAD PARTOUT » a été inscrit sur l’entreprise et trois foyers distincts ont été allumés, laissant aucun doute sur le caractère volontaire du sinistre. 

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Le représentant du Parquet de Limoges Xavier Pasturel a immédiatement saisi le service régional de la police judiciaire, en accord avec le procureur de la république de Limoges tenu informé en direct. Une enquête est ouverte pour incendie volontaire.

En juin dernier, 9 engins de chantier avaient été détruits par les flammes au même endroit.

L’enquête sur ces faits est toujours en cours. 

Pour Eurovia, le préjudice est énorme. Les camions valent chacun entre 200.000 et 300.000 euros. Interrogé sur les lieux peu après le sinistre, le patron du site, « très remonté », selon une source policière n’a pas voulu s’exprimer. 

L’incendie intervient après la décision de justice, datée de lundi, validant l’expulsion de plusieurs familles occupants des terrains où doit être construit l’aéroport de Notre Dame des Landes. A l’origine de cette demande se trouvait Aéroport de Grand Ouest, une filiale… de Vinci.

Lepopulaire.fr, 27/01/2016 à 07h51

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L’incendie volontaire d’Eurovia à Limoges revendiqué auprès de notre journal

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[…] « Vive la zad, les luttes sociales et les solidarités ». 

Ainsi se termine un mail, envoyé dans la nuit de mardi à mercredi, vers 2h18, aux rédactions du Groupe Centre France situées à Guéret (Creuse) et à Tulle (Corrèze) pour revendiquer l’incendie volontaire survenu quelques heures plus tôt à Limoges.

Vers 22h30, sept camions ont été entièrement calcinés et les mots « ZAD PARTOUT » ont été tagués sur l’entreprise Eurovia, filiale du groupe Vinci.

Le mail est intitulé « Zad partout : revendication sabotage eurovia vinci limoges, 26 janvier 2016 » 

L’auteur de cette missive évoque les « multinationales de merde », souhaite qu’Eurovia « crève » et fait également référence à la société Areva. Un élément qui risque d’intéresser fortement les enquêteurs du SRPJ de Limoges saisis des investigations, Areva ayant elle aussi été visée localement par un incendie volontaire.

On était en avril 2014 et le « musée de la mine » situé à Bessines-sur-Gartempe (Haute-Vienne) avait été en partie incendié.

D’étonnants précédents

Le 12 juillet 2013, Areva avait été visée par un acte de sabotage de voies ferrées ayant entraîné le déraillement d’un train sur la commune de Fromental (Haute-Vienne) le jour même… de l’ouverture du musée de la mine Urêka. 

Un acte de sabotage lui aussi revendiqué par mail auprès de notre journal, le Populaire du Centre mais passé quasi inaperçu, puisque survenu le même jour que le déraillement du train de Brétigny-sur-Orge.

L’enquête sur ce déraillement confiée aux gendarmes de la section de recherches de Limoges n’a jamais abouti.

« Il semble que vous soyez résolus à faire de cette Terre une poubelle » dénonce l’auteur qui, à la suite des menaces sur eurovia et areva (les noms des entreprises sont écrits sans majuscule) met dans le même panier les « potes des ministères », les « esclaves dans les bulldozers », les « bétonneurs assermentés » et les « robocops lobotomisés ».

« C’est pas rémi fraisse  [SIC] qui vous arrêtera et c’est pas l’état d’urgence qui nous arrêtera. Anonymes et quelconques, nous sommes partout ».

lepopulaire.fr, 27/01/2016

[Publication] Adresse aux zadistes

L’Etat s’appuie toujours quand il peut sur des complices locaux.

Tout d’abord, pour lever toute ambigüité, nous sommes solidaires avec les luttes avec occupation menées contre différents projets industriels et capitalistes qui, plus qu’aménager le territoire, contribuent à aménager nos vies. Nous sommes non seulement solidaires, mais nous y contribuons activement même si nous ne nous définissons pas comme zadistes.Toutefois, nous ne nous retrouvons pas toujours avec ce qui y est porté. C’est assez logique, étant donné la diversité des gens qui luttent. Nous passerons aujourd’hui sur la question de la composition et de la manière de composer, sur laquelle nous reviendrons peut-être plus tard. Nous avons décidé de rédiger cette première adresse dont le but n’est pas de donner des leçons que nous serions bien peu légitimes à tenir, mais de partager nos remarques, nos doutes et nos inquiétudes.

Ces derniers temps, la rage nous a évidemment saisis quand nous avons eu connaissance que des « pro-barrages » à Sivens, ou des « pro-Center parcs » à Roybon, se sont organisés contre les « zadistes » : barrer les routes pour empêcher l’arrivée de nouvelles personnes en lutte et réduire l’approvisionnement logistique, dégrader les véhicules des zadistes ou les cabanes des campements, menaces, insultes, agressions etc. Solidaires des gens sur place, les réactions et les discours de certains et certaines zadistes nous ont parfois laissés perplexes. A Sivens, certains et certaines s’indignaient que les flics ne s’interposent pas et ne protègent pas au moins les véhicules amis et les personnes. A Roybon, certains et certaines s’indignaient du fait que les gendarmes ne prennent pas le temps d’enquêter sur le site suite à un jet de molotov, alors que c’est le fait même qu’on les laisse pénétrer sur le site qui ne devrait pas être une évidence. Là-bas aussi, on soupçonnait en s’indignant que les flics aient laissé faire sans s’interposer…L’Etat se retrouve tout d’un coup relégitimé, appelé à s’interposer en casques bleus entre pro et anti et à arbitrer le conflit, à travers ses flics, ceux-là mêmes qui ont déjà frappé et n’attendent qu’un ordre pour raser les ZAD, ceux-là mêmes qui ont assassiné Rémi Fraisse il y a quelques mois. C’est une erreur de croire qu’il y a la FNSEA ou les petits patrons de Roybon d’un côté, et l’Etat, avec ses élus, ses services et ses flics de l’autre ; Vinci et Pierre et Vacances d’un côté, et l’Etat de l’autre. Il y a juste une unité d’intérêts convergents. Par ailleurs, les communautés rurales impactées par les projets ne sont pas des entités homogènes. Paraîtrait même qu’il y a des enjeux de classes, des hiérarchies, des emprises morales, matérielles, idéologiques, religieuses… Etat et capital trouvent des complices par intérêt ou adhésion idéologique. Il ne faut donc pas s’attendre à ne voir que des gens en uniformes nous faire face.

Etat et Capital avancent ensemble. Ces projets ne peuvent voir le jour qu’avec la complicité de l’Etat, mais au-delà avec son appui administratif, politique, financier et à travers des infrastructures qu’il est seul habilité à autoriser. Et au besoin, avec ses flics. Au Chefresne, qu’une ligne THT devait traverser, les flics ont délogé un propriétaire de son champ pour permettre à l’industriel RTE de continuer ses ravages, alors même que l’industriel en question n’en avait pas l’autorisation de la Justice, qui elle-même fermera évidemment les yeux… « Police nationale, milice du capital », « Justice, complice ». En l’occurrence, certains slogans tapent juste, mais à force de les répéter par réflexe, on ne prend plus acte de ce qu’ils signifient réellement.

Il est curieux qu’alors que tout devrait amener à prendre acte et assumer une lutte contre l’Etat et le Capital, l’Etat redevienne tout d’un coup une sorte d’entité neutre. Prendre acte, ça veut dire aussi essayer de s’organiser au mieux pour défendre la zone et les activités de lutte par nous-mêmes. Evidemment, la situation sur le terrain est compliquée, et l’autodéfense, c’est poser quelque chose d’ambitieux. Mais avons-nous véritablement d’autres choix ? Nous imaginons qu’il peut exister chez certains et certaines des stratégies médiatiques – « regardez comme les pros et l’Etat sont méchants, et nous gentils » – qui visent à légitimer la lutte, mais là encore c’est oublier le rôle des médias dans ces histoires, leur complicité avec les donneurs d’ordre, leur soumission idéologique et matérielle à l’ère du temps. Il nous semble plus pertinent de proposer des analyses et de riposter à partir d’une position claire d’opposition à l’Etat, plutôt que de lui redonner quelques couleurs, en passant en plus par une communication dont la critique serait tout aussi essentielle à faire, y compris au sein d’une presse « alternative » qui, plus elle se développe, moins sa dimension subversive nous paraît incarnée. Redonner vie ainsi à l’Etat, c’est succomber à l’idéal abstrait du citoyen, celui qu’on administre. Le citoyennisme radical, stade suprême de l’aliénation ?

Mais ce n’est pas seulement qu’Etat et Capital marchent ensemble. L’Etat s’est toujours employé à trouver des relais, des notables locaux, des franges réactionnaires, allant jusqu’à les laisser s’organiser en milices. Créer une situation pourrie est tout bénef pour lui. Laisser d’autres que lui faire le sale boulot aussi. Il favorise un climat de tension peu propice au développement du mouvement, maintient la pression et la peur sur les gens qui luttent, sème le doute chez certains et certaines quant à la légitimité de ces luttes. Ajoutons que les premiers à subir les pressions, que ce soient des flics ou de leurs substituts citoyens, ce sont les gens qui luttent et habitaient déjà là avant le début du conflit. Ce n’est pas une raison pour s’interdire de porter certaines positions ou de mener certaines actions, d’aseptiser ses activités de lutte, mais s’organiser ensemble c’est d’abord prendre conscience des réalités différentes de chacun et chacune, et essayer de dégager du commun sans taire les divergences.

L’Etat et les industriels s’appuient quand ils peuvent sur des populations locales.C’était déjà le cas lors de l’implantation de la centrale nucléaire de Flamanville, dans la Manche, de 1975 à 1977. Plusieurs sites en Basse-Normandie étaient alors en ballotage pour accueillir les bienfaits de l’atome. C’est finalement Flamanville qui a été choisi, moins pour des raisons techniques, que du fait de mobilisations immédiates d’oppositions sur les autres sites (dans le Calvados, des engins de chantiers avaient immédiatement cramé) et surtout du soutien d’une partie de la population locale. En effet, certains notables étaient acquis au nucléaire, depuis l’implantation de l’usine de retraitement de déchets nucléaires de la Hague à quelques dizaines de kilomètres. Même des curetons relayaient la bonne parole atomique. Mais surtout, à Flamanville, il y avait une population ouvrière qui avait perdu son boulot. Une mine de fer avait fermé ses portes quelques années auparavant. Evidemment, l’implantation d’une centrale a été vue d’un bon œil par une partie d’entre eux. La falaise dans laquelle ils plongeaient pour débusquer le fer allait laisser place à un chantier titanesque, puis à une centrale qu’il faudrait bien entretenir. Chantage à l’emploi. De fait, les opposants et opposantes, qui déjà menaient une occupation du site, ne se sont pas heurtés qu’à l’Etat et EDF, mais aussi à des citoyens locaux remontés et prêts à en découdre. Quoiqu’il en soit, les industriels et l’Etat choisissent les sites en fonction des mobilisations qu’ils rencontrent et des relais possibles au sein des populations locales.

Le site de Notre-Dame-des-Landes fait peut-être exception, du fait de sa longue histoire d’oppositions. Dans ce coin, il y a eu de nombreuses luttes dans le passé, des liaisons entre paysans et ouvriers de 68 aux luttes antinucléaires contre les centrales du Carnet et du Pellerin. C’est aussi pour cela que ça s’est « enkysté », comme dirait Valls. Mais ce n’est pas reproductible à l’identique partout, sans prendre acte des situations locales. Cela veut peut-être dire que ces luttes sont plus difficiles à faire vivre et surtout à étendre qu’on ne le croit. Mais qu’importe. Déjà à Chooz au début des années 1980, sidérurgistes et antinucléaires avaient compris qu’une hypothétique victoire (quelle victoire ?) n’était pas forcément le seul but d’une lutte. Leur mot d’ordre était « ça coûtera cher de nous foutre en l’air ». C’est aussi cette lucidité qui a parcouru la reprise de la lutte anti-THT dans la Manche, après le camp de Valognes de 2011. En l’occurrence, il semble bien que des documents internes des industriels concernés confirment un certain effet des sabotages et des diverses activités de lutte. Que cela se généralise, et les effets se feront d’autant plus sentir.

Caen. Mars 2015.
Laura Blanchard et Emilie Sievert.
blanchard.sievert[at]riseup.net

[Publié sur brèves du désordre, 2 avril 2015]

[Paris] Autolib’ en fumée, dans tes dents Bolloré

incendieMalgré les sirènes alarmistes, l’état d’urgence ne nous a pas empêché ces derniers jours de porter notre modeste contribution à l’offensive anti-capitaliste, plus spécifiquement à une des prétendues solutions à la crise écologique, la filiale Blue Solutions du groupe Bolloré, qui fait la joie des investisseurs verdissant leur image tout en conquérant de nouveaux marchés.

Depuis quelques années, le groupe Bolloré porte-étendard de l’excellence française dans le domaine des innovations écologiques, signe de juteux contrats avec les municipalités et la RATP pour installer au fur et à mesure des stations d’Autolib’, alimentées par l’énergie mortifère qu’est le nucléaire, et prochainement des scooters, des bus et des tramways du même acabit.

Pour ceux qui ne savent pas qui est Bolloré, rappelons que c’est un des seigneurs français dans la finance, l’industrie, les réseaux de transports et la communication à l’échelle mondiale. Il s’est bati un empire grâce à de nombreuses filiales qui exploitent les ressources dans les ex-colonies françaises entre autres. Pour ne donner que quelques exemples récents des exactions de l’empire Bolloré on peut mentionner la spoliation de terre de peuples autochtones au Cambodge pour y cultiver des arbres à caoutchoucs; ou le projet de plantations de palmiers à huîle au Sierra Leone sur les terres de communautés locales opposés à la destruction de leurs cultures et des forêts. Aussi, combien de vies coûtera la construction de la boucle ferroviaire de 2700 kilomètres de la Bolloré Africa Logistics pour relier la Côte d’Ivoire au Togo ?

C’est aussi parceque le projet d’Autolib’ s’inscrit dans le projet de smart city qu’est le Grand Paris, dans la restructuration et la revalorisation de quartiers entiers au détriment des pauvres qui y vivent pour les remplacer par une population plus friquée et plus docile, que nous avons décidés d’agir en conséquence.

Allumer une simple boîte d’allumes feux placée sous une des roues du véhicule suffit pour transformer une autolib’ en une carcasse, comme tout passant pouvait voir les jours précédents, avenue de Stalingrad à Montreuil, avenue Pasteur à Bagnolet et rue Mathis dans le 18ème arrondissement. Une méthode parmi tant d’autres pour les rendre inutilisables…

Tant qu’oxygène et détermination il y aura, le feu prendra,  il n’y a pas de raisons pour que ça ne continue pas !

Tes voisins en tongs dans la nuit étoilée

[Publié sur indymedia nantes, 19 décembre 2015]